Coupe du monde 2022
une organisation parfaite
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Par:L.Gana
La Coupe du monde 2022 s'est refermée sur la consécration de Lionel Messi et ses partenaires. La compétition s'est tenue au Qatar du 20 novembre au 18 décembre sans accroc majeur, malgré douze années de polémiques sur les problématiques de respects des droits de l'homme, du droit des travailleurs, de ceux des personnes LGBTQ+, et les questions d'environnement.
Quatre semaines durant lesquelles le Qatar et la Fédération internationale de football (Fifa) ont malgré tout mené tambour battant une organisation s'affichant sans failles, meilleure par certains aspects logistiques (stades, transports, etc.) que certaines éditions récentes.
Une organisation globale sans faille
Accueil des touristes, des délégations, des médias... Le petit pays de 11 000 kilomètres carrés, grand comme l'Ile-de-France, est parvenu à gérer l'afflux de centaines de milliers de visiteurs grâce à une armée de quelque 20 000 volontaires et des moyens humains, techniques et surtout financiers sans précédent - la somme de 220 milliards de dollars a été avancée par Front Office Sports en avril 2022.
Les déplacements des supporters se sont par exemple faits sans difficultés notables, grâce notamment à un réseau de métro ultra-moderne mis en service en 2019, et avec l'omniprésence de personnels guidant à coup de « metro, this way », « stadium, this way », « exit, this way ».
Des stades à l'affluence variable
À l'arrivée, la Fan Festival de la Fifa a drainé 1,8 million de visiteurs et les stades ont (officiellement) attiré une moyenne de 53 191 spectateurs [1] par rencontre. Des enceintes toutefois pas toujours pleines au coup d'envoi et/ou au coup de sifflet final.
Ces enceintes étaient souvent garnies de supporters « locaux », des spectateurs originaires d'Asie du Sud (Bangladesh, Inde, Népal, Pakistan...), ravis de pouvoir assister de leurs yeux à des rencontres avec Lionel Messi et Cristiano Ronaldo et qui ont apporté un vent de fraîcheur à ce tournoi.
À l'arrivée, le président de la Fifa Giani Infantino a salué de manière rituelle la « meilleure Coupe du monde de l'histoire » et décrit « une ambiance très, très joyeuse ». La sécurité drastique mais discrète et utilisant des technologies de surveillance avancées, ainsi qu'un travail de tri en amont, ont empêché la traditionnelle venue de hooligans et des scènes de violence comme celles survenues en France en 1998 par exemple. Un calme accentué par l'absence de vente d'alcool aux abords des stades, mesure décidée à la dernière minute par le Qatar et qui a fait polémique.
Boycott
des Occidentaux et/ou coût du séjour ? Certains fans ont dû se résoudre à
loger dans des pays voisins faute d'hébergements abordables, faisant des allers-retours
au Qatar en avions pour assister aux rencontres. Une situation qui a ainsi fait
grimper le bilan carbone d'un événement dont l'empreinte écologique aurait pu
être nettement moins élevée grâce à l'exceptionnelle proximité des huit stades
de la compétition. Cette compacité est d'ailleurs le vrai grand point positif
de ce Mondial et du jamais vu pour une Coupe du monde. https://www.rfi.fr/fr/