LE SPORT POUR LUTTER CONTRE LA DROGUE

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Par: L.Gana
Le Réseau mondial de jeunes a été lancé au cours du Forum Youth Vision Jeunesse sur la prévention de l'abus des drogues tenu à Banff (Canada) en 1998. Lors de ce forum, un éventail impressionnant de groupes de jeunes ont montré, joué, dépeint et décrit la façon dont ils travaillent avec d'autres jeunes pour faire face aux problèmes de drogues. 

Un des points communs à tous ces groupes était le fait que les jeunes jouaient un grand rôle dans la conception et l'exécution de leurs projets. Afin de mieux tirer parti des savoir-faire présentés au Forum de Banff, le Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) a, depuis, parrainé une série d'ateliers thématiques consacrés à des approches particulières de la prévention de l'abus des drogues.

L'un de ces ateliers, ayant pour thème le recours au sport dans la prévention des problèmes de drogues chez les jeunes, s'est tenu du 12 au 14 novembre 2001. Des représentants de huit associations de jeunes et groupes sportifs venant des Bermudes, de Bolivie, d'Espagne, d'Italie, du Kenya et de Norvège se sont réunis à Rome pour participer à un atelier organisé par le PNUCID avec le concours du Centre canadien sur l'abus de substances.

L'atelier, intitulé L'esprit du sport, s'était fixé pour objectifs d'examiner comment tirer le meilleur parti du sport dans les approches conçues par les jeunes et pour les jeunes en vue de prévenir l'abus de substances, ainsi que d'identifier et de décrire les "bonnes pratiques", afin que d'autres groupes puissent les adopter. 

Les organisateurs ont donc confronté les acquis des groupes qui participaient à l'atelier et les recherches menées sur le sujet.Un catalogue de bonnes pratiques préventives pour les jeunes avait été établi par avance. Les participants ont été invités à remplir un questionnaire sur la façon dont ils appliquaient ces pratiques, puis à présenter à l'atelier des exemples de leur pratique et à donner des informations détaillées sur leur façon de s'y prendre. 

Les justifications scientifiques de ces bonnes pratiques ont également été exposées lors de l'atelier. Bien entendu, le sport n'a pas toutes les vertus préventives, et le premier soin de l'atelier a été d'examiner de manière approfondie les mérites et les limites du sport en tant que moyen de prévention dans nos sociétés. Source : Le sport au service de la prévention de l'abus de drogues/UN-Office contre la drogue et le crime/ Réseau mondial de jeunes/ New York, 2003.

Qui lutte contre la drogue ?

Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) Fondé en 1997, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) est l'organe du secrétariat des Nations Unies en charge de la lutte contre le trafic illicite des stupéfiants et la criminalité organisée.

L'addictionL'addiction est une pathologie qui repose sur la consom-mation répétée d'un produit (tabac, alcool, drogue), ou la pratique anormalement excessive d'un comportement, qui conduit à une perte de contrôle du niveau de consommation de ces substances, une modification de l'équilibre émotionnel, et des perturbations de la vie personnelle, professionnelle et sociale.Favoriser la réintégration sociale L'activité physique adaptée (APA), dans le cas de l'addiction, peut permettre de diminuer la consommation de substances, drogue et alcool, ou les pratiques excessives telles que les jeux, le temps sur les réseaux sociaux, évoque Justine Gallo, directrice d'Activ'sport. 

Ces activités vont provoquer une sensation de bien-être similaire à celle obtenue après la consommation de drogues, ou le comportement excessif. Elles vont permettre d'améliorer l'estime de soi, ainsi que de diminuer les effets négatifs de l'anxiété et de la dépression.

Au Canada

Le sport est l'activité parascolaire la plus populaire chez les jeunes Canadiens (Patrimoine canadien, 2013), le hockey, le soccer, le baseball/softball et les sports de raquette étant les cinq sports les plus populaires. Dans l'ensemble, les étudiants de 15 ans et plus (46 %) et les jeunes de 15 à 19 ans (54 %) ont le taux de pratique sportive le plus élevé (Patrimoine canadien, 2013). Selon les estimations, 84 % des enfants et des jeunes de 3 à 17 ans pratiquent un sport quelconque et 60 % pratiquent un sport organisé (Solutions Research Group, 2014).

Ces taux de prévalence, jumelés à la Politique canadienne du sport (Patrimoine canadien, 2012) du gouvernement du Canada, destinée à accroître l'accessibilité du sport pour tous les Canadiens, sont encourageants, car le sport est lié au développement positif et à une réduction des comportements à risque. 

Par exemple, certaines recherches ont démontré que les jeunes qui pratiquent un sport ont de meilleurs résultats scolaires, sont moins susceptibles d'être suspendus ou renvoyés au bureau de la direction, ont de meilleurs taux d'assiduité, sont moins susceptibles de décrocher et sont plus susceptibles de prévoir aller au collège ou à l'université (Eccles et Barber, 1999; Marsh, 2003; Snyder et Spreitzer, 1992; Whitley, 1998). 

Des recherches plus récentes indiquent qu'il existe une relation inverse entre l'activité physique et les symptômes dépressifs (Johnson et Taliaferro, 2011), ainsi qu'une relation positive entre certains niveaux d'activité physique et le développement du cerveau et du fonction-nement cognitif (Khan et Hillman, 2014), et une augmentation de l'estime de soi, de l'autorégulation et des compétences de vie générales (Clark, Camiré, Wade et Cairney, 2015). 

Le sport peut aussi mener à une réduction des activités à risque comme les comportements sexuels à risque et la consommation de tabac (Bjarnason, 2000; Feigin, 1994; Thorlindsson, 1989; Thorlindsson et Vilhajalmsson, 1997; Diehl et coll., 2012).Même si certains préconisent la pratique sportive comme moyen de réduire la consommation de substances chez les jeunes (McKiernan, 2016), on en sait très peu au sujet du lien entre la pratique sportive et la consommation de substances chez les jeunes. 

De ce qui est connu, les données probantes suggèrent que dans certains cas, la participation est liée à une consommation accrue de substances. Par conséquent, certains chercheurs adressent une mise en garde contre l'utilisation du sport comme moyen de réduire la consom-mation de substances chez les jeunes, car les sensations que produit chez les jeunes la pratique sportive pourraient ressembler à celles qu'ils éprouvent lorsqu'ils participent à des comportements à risque comme la consommation de drogues (Coffield et Gofton, 1994; Measham et coll., 1994; Parker et coll., 2014), la consommation accrue d'alcool (Diehl et coll., 2012; Khan et coll., 2014) et, à l'extrême, la participation à des activités criminelles (Gilman et Pearson, 1991).Cela étant dit, les données probantes cherchant à déterminer si le sport peut être efficace pour prévenir la consommation de substances sont contradictoires. 

Il existe des programmes factuels qui se servent du sport pour prévenir la consommation de substances chez les jeunes. Pour le faire de façon efficace, ces programmes doivent comprendre certaines composantes de base (p. ex. des programmes entre pairs et des comportements sains de rechange) (McKiernan, 2016). Toutefois, il serait nécessaire de mieux comprendre les conditions dans lesquelles la pratique sportive peut être efficace pour prévenir la consommation de substances (National Institute on Drug Abuse, 2008; Terry-McElrath, O'Malley et Johnston, 2011).

Ce résumé thématique expose brièvement les données probantes sur le lien entre la pratique sportive et la consommation de substances chez les jeunes, et explique pourquoi il est difficile, dans le contexte canadien, de comprendre les lacunes en matière de recherches et les incidences sur les recherches futures. 

Le résumé est destiné à un large auditoire, y compris les professionnels en promotion de la santé et en prévention de la consommation de drogue, les éducateurs, les professionnels de la santé, les chercheurs du domaine et les administrateurs de sport. Source : Canadian Centre on Substance Use and Addiction.

L'activité physique permet de reprendre le contrôle de son corps. Elle permet de repousser ses limites, de se mettre « en danger » dans un cadre contrôlé, de générer des endorphines qui font ressentir une sensation euphorisante à laquelle on prend vite goût, et de voir son corps et son esprit se transformer. Faire du sport diminue le stress, l'anxiété et la pression, développe la pensée positive, permet d'avoir un sommeil de qualité, et créer une routine et une structure dont on a besoin en phase de convalescence. 

C'est aussi un moyen efficace pour gérer les symptômes liés au manque, réduire le stress et l'anxiété liés à cette situation de transition, et développer un nouveau tissu social et relationnel.Un fumeur de cannabis pendant 02 ans, déclare que de manière schématique, pratiquer un sport va déclencher les mêmes réactions dans le cerveau que fumer une cigarette ou boire un verre d'alcool (ou tout autre produit ou comporte-ment addictif).

La pratique sportive va provoquer une sécrétion d'endo-rphines et de dopamine et ainsi activer le circuit de la récompense. « C'est pourquoi, lorsque l'on traite des patients souffrant d'addiction, on leur conseille souvent de trouver une ou des activité(s) qui provoque(nt) du plaisir pour alimenter ce circuit d'une autre manière que par la consom-mation d'un produit.

Le sport c'est la santé et faire du sport c'est préserver notre santé physique et morale.

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